l'instant d'un haïku

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Carnet de haïkus

concert en plein air —
l'orage se charge
de l'éclairage
yeux dans les yeux
j'essaie de lire les pensées
du pitbull
sous la lune d'Halloween
plus vivant que jamais
l'arbre mort
noire
profondément noire
la tombe de Delacroix
dimanche —
fait la grasse mat'
le soleil
chute de météorites —
les cailloux
dans la vésicule biliaire
croisière en mer —
le sillage
de ton sourire
douves —
le château assiégé
par les poissons
mistral —
le chant des cigales
s'accroche aux herbes
entre les tours
la lune poursuit
le voleur de Ryokan
vent d'automne —
ma cravatte s'envole
au rallye des feuilles
déchirure
au fond de la gorge —
soirée karaoké
plage —
une fillette enterre
son père
aéroport —
dans l'espace entre deux valises
un avion décolle

airport —
in the space between two suitcases
a plane taking off
nuit sous les tropiques —
le moustique supersonique
d'étoile en étoile

night in the tropics —
supersonic mosquito
from star to star
jour de manif —
dans les haut-parleurs du bar
Allumer le feu
grève des transports —
J'entends
siffler le train
sur mes lunettes
toute aussi douce
la buée de son baiser

on my glasses
just as sweet
fog of her kiss
pétillant
comme les bulles de champagne
son regard
chutes de neige —
un accident de voitures
sur la PlayStation

snowfall —
a car crash
on PlayStation
un doux parfum
effleure mon visage —
expresso
réveillé tard
finir de m'habiller
dans l'ascenseur
coucher de soleil —
la mer
devient calme
amour passion
trahison vengeance
— une histoire banale
troupeau de nuages
ruminant
le bleu du ciel
grisaille estivale —
le jaune d'œuf coule
sur le tartare
journée de prévention routière —
aller voir au cinéma
Fast and Furious
pendus au même arbre
la chauve-souris et
la lune d'Halloween
jour des morts —
exhumer les haïkus
de l'automne dernier
vieille église
reconvertie en cinéma —
à l'affiche Sex Tape
pont des Arts —
dans les va-et-vient deux amoureux
en silence
départ en vacances —
une volée de pigeons
vers l'agence de voyage
averses estivales —
se balader
à travers un livre
foin divin purin
dans la volute de fumée
valse à trois temps
arrivée en string
elle repart les poches pleines —
divorce
place Louis-Armstrong —
se régaler avec
un gros sandwich
qu'elles sont pétillantes
ces bulles
de bande dessinée
quartier rouge d'Amsterdam —
faire
du lèche-vitrine
sur ses pommettes
les taches de rousseur —
fleurs de cerisier
Merci pour ce moment
est-ce que ce monde
est sérieux ?
brûler de l'encens —
le moine enfume
le cosmos
entrant et sortant
de mon rêve
le papillon rose
déménagement —
dans le camion
ma vie antérieure
destin ou libre-arbitre ?
l'équation reste
sans solution
le big bang
au fond de ses yeux
pendant l'amour
effleure délicatement
le visage de Bouddha
le plumeau
pique-nique dans le parc —
en invités VIP
les pigeons

nuit sous les tropiques —
en invités VIP
les moustiques
vendredi 13 —
un chat noir entre
dans mon haïku
vieil étang —
une pensée pour
la grenouille de Bashô
atterrissage —
passagers yeux rivés
sur leur portable
tripes de Caen —
le trou normand
abyssal
street art —
une envie de taguer
le mur Facebook

street art —
an urge to tag
Facebook wall
parcours street art —
se focaliser sur
son ampoule du pied
atterrit sur ma tête
la fiente de colombe —
déclaration de guerre
ailes argentées
l'ange de mon rêve
Airbus 380
shopping à Amsterdam —
fragiles sur le mur
sabots en faïence
le long des pavés
un défilé de fourmis —
fête du travail
bassin d'Arcachon —
se faufile dans une huître
le soleil couchant
au large d'Amsterdam
surfe sur les vagues
l'ombre des avions
Braderie de Lille —
la tablette du clochard
est du dernier cri
ruines de Frankenbourg —
reconnu par tous les randonneurs
bonjour bonjour
ruines de Frankenbourg —
marcher le long du mur païen
d'un air pieux
ruines de Wineck —
l'écho d'une dispute au loin
plaisir d'être seul
ruines de Wasenbourg —
le long de la muraille
grimpe un escargot
sentier de la Wasenbourg —
jusqu'aux pierres cupules
remonter le temps
ruines explorées
descendre de la montagne
le cœur léger
Burgruine Ramstein —
der Rabe beobachtet auf
mein Nikon
ruines de Lutzelhardt —
qu'elles sont bonnes les mûres
à la bière !
ruines de Schœneck —
les mûres révèlent un goût
de spleen
rando dans les ruines
se croire toujours en forme
comme à 20 ans
ruines de Waldeck —
depuis quand m'attends-tu
ô félin noir ?
personne n'a envie
de me parler
même l'épouvantail
tourbière de Hanau —
fouler le sépulcre
des temps
ruines au crépuscule —
toc toc
ah, le pic vert !
Chevauchée des Walkyries —
j'entrevois
le raid des hélicoptères
panne de train —
le chant d'oiseaux
garde mon calme
14 juillet —
le bouquet final
de mon whisky
se consume en contemplation
du coucher de soleil
mon cigare
Halloween —
une poupée
plus vraie que nature
à peine né
déjà prêt à mourir
l'éphémère
par la fenêtre
elle rentre chez moi
la lune
au milieu du champ
seul face à l'assaut
des épouvantails
il tourne le dos
au soleil couchant
le tournesol

grisaille estivale —
les tournesols
me tournent le dos
sur le banc
où nous étions jadis
les fleurs de cerisier
tandis que je marche
au loin elle me guide
l'étoile polaire
lune de givre —
la Loreley
toujours toute nue
balade à vélo —
nostalgie
de ma jeunesse
quartier rouge d'Amsterdam —
pas besoin de faire
un dessin
au large d'Amsterdam
plus d'éoliennes
que de moulins
Amsterdam —
plus de vélos
que d'habitants
Amsterdam —
les petits ponts si romantiques
sans cadenas
quartier rouge d'Amsterdam —
derrière une vitrine
un chat
Scheveningen —
rien à faire à part contempler
la mer du Nord
Gouda —
regarder avec envie un gouda
en plastique
après les harengs crus
la fraîcheur d'un
Fisherman's Friend
Delft —
au klaxon des poules d'eau
le cri d'un vélo
au bord du canal
gober des harengs
heureux comme un poisson dans l'eau
pas besoin d'aller au coffeeshop
pour fumer
du hareng
à l'ombre de Guillaume le Taciturne
hésiter à faire un tour
au coffeeshop
Prinsenhof in Delft —
'faut payer pour voir
des trous de balle
la bande de Gaza
la sex tape de Cameron Diaz
actu chaudes

the Gaza Strip
Cameron Diaz's 'Sex Tape'
hot news
en attendant son vol KLM
commander un burger
KFC
séjour à Amsterdam —
me suggère la location d'un vélo
l'ampoule au pied
au bord de l'Amstel
avec une
Texels
Amsterdam —
me sort par les yeux
le klaxon des vélos
Amsterdam —
sur une vieille chaîne de vélo
grimpe le lierre
Rijksmuseum —
faire la connaissance
du jeune Rembrandt
Rijksmuseum —
au vu de la laitière
envie d'un yaourt
quartier rouge d'Amsterdam —
se régaler avec
un blanc de poulet
Amsterdam's red-light district —
encore plus rouge
le canard laqué
aéroport d'Amsterdam —
me voilà
nain
Amsterdam —
du vélo attaché au bord du canal
juste une roue
seul
je bois à la santé de
mon ombre
insomnie —
ta place vide inondée
de clair de lune
un kig ha farz
et la Bretagne
emplit mon palais
de la marche
et le panorama
s'offre à mes yeux
soir d'été —
prennent la relève des clochards
les prostituées
longtemps bercé par les chants de sirène
me voilà rationnel
au fil des haïkus
regardant mon fils jouer
je me revois
en train de jouer
temps des tropiques
idéal pour sortir
ma bouteille de rhum
mon fils ne croit plus
au Père Noël —
coup de vieux
mon fils en trotinette
si loin devant...
que le temps passe
premiers pas en France...
mon pays natal
plus qu'un souvenir
25 ans après...
sur le même banc
seul
jardin du Luxembourg —
tandis qu'il surfe sur son portable
son fils tombe à l'eau
feuilles d'automne —
je me sens
vieilli
lac de montagne —
la fourmi traverse
sur une feuille
un balai contre le mur...
la sorcière
n'est pas loin
crépuscule —
je trébuche
dans le soleil
teinté de spleen
le reflet des montagnes
crépuscule d'automne
froid dans le dos
la lune d'Halloween
pendue à une grue
qu'il fasse beau ou moche
sur le parvis de Notre-Dame
toujours la foule
improvisation
à la guitare — rock 'n roll
carpe diem
depuis que je la fréquente
toujours la même fraîcheur
la mer
journée du baiser —
le seul que j'ai reçu
celui de ma chienne
soleil matinal —
cette orange au petit-déj
juteuse
salon de l'érotisme —
par terre une partouze
de punaises
matin de Toussaint —
à mon radio-réveil
Tristesse de Chopin
si fragile
le monde qui m'entoure
bulles de savon
à bout de force
le refuge
si près mais si loin
journée de l'enfant —
sur une tombe toute fraîche
une tétine
à l'infini
tombent les flocons —
jamais je ne t'oublierai
décalage horaire —
parmi les œuvres de Proust
mon recueil de haïkus
Saint-Emilion —
les vignobles rouges
au crépuscule enivrant
au bord de la rivière
un parfum de spleen
crépuscule d'automne
25 ans en France...
sans un jour où je ne pense
à mon pays natal
une journée de marche
juste pour voir
un tas de ruines
nuit d'hiver —
bronzer sous le soleil
de mon néon
au soleil couchant
les ruines de Drachenfels
en feu
journée des animaux —
au bord de la route
un blaireau mort
salon de coiffure —
le coiffeur
tout chauve
jour des examens —
sur le fond blanc du tableau
la prof sulfureuse
averse estivale
ajoutant de l'effort
au randonneur
mousson —
au fond de moi
toujours le soleil
journée tristounette —
me balader dans la rue
du Cherche-Midi
flaque de pluie —
toucher
l'arc-en-ciel

puddle —
touching
the rainbow
matin de mars —
mon œuf à la coque
plus rayonnant
Tchernobyl...
elle ne contemplera pas le crépuscule
radioactif
Fukushima —
mon cœur nucléaire pleure
des larmes radioactives
Fukushima —
à chaque fleur de cerisier
sa dose de césium
crépuscule à Tchernobyl
crépuscule à Fukushima
splendeur radioactive
nucléaire
radioactivité
néant
centrale nucléaire —
au-dessus de la fumée
vol des corbeaux
au-delà de Fukushima
brillera le soleil pendant encore
plus de 50000 ans
Creys-Malville —
devant la centrale nucléaire
la fête des voisins
pleine lune de mars...
me demander si elle est
radioactive
lac d'Oô —
après la montée essoufflé
comme un buffle d'eau
carillon matinal —
le ronflement du voisin
en syncope
château de l'Herm —
sur les traces de
Jacquou le Croquant
Villefranche-de-Rouergue —
blanche est la chapelle
des Pénitents Noirs
Cordes-sur-Ciel —
tout au long de la montée
il pleut des cordes
Rennes —
pris un coup de soleil
rue de la Soif
Najac —
remontant la rue de la Pause
envie d'un apéro
crépuscule d'automne
mon solo de guitare
aussi mélancolique
lit défait...
s'installe sans permission
le cloporte
après la manif du mariage pour tous
faire un tour
à l'église
festin de noces —
dans la cuisine
la symphonie des casseroles
coup de tonnerre
aussitôt
les feux passent au vert
chérie
il faut qu'on se parle...
dernier coup de fil
elles ont foulé
les moindres recoins des ruines
mes vieilles chaussures
ne me quitte pas...
mais elle
ne m'entend déjà plus
temple du Ciel —
à la place des échecs
le xiangqi
Bruxelles —
prendre un pain français
pour une baguette
Montréal —
à midi en guise de déjeuner
un copieux dîner
retour au pays —
lâcher mon aspirateur
pour un balai
de Saïgon à Paris
le pousse-pousse prend un nouveau nom :
taxi
expatriation —
échanger ma raquette de ping-pong
contre une raquette de tennis
à feu et à sang
dans chaque coin de rue —
printemps arabe
retard —
vite nouer la cravate
entre deux stations
Clermont-Ferrand —
à la recherche d'un resto bio
rue des Gras
Saint-Valentin —
le distributeur de préservatifs
en panne
salon du livre —
les exemplaires de mon recueil
dans un sac Franprix
journée de prévention routière —
sur le pare-brise
crash d'un insecte
fête de la musique —
les seins de la joggeuse
ad lib.

Music Day —
the jogger's breasts
ad lib.
au cœur d'une église en ruine
deux gamins discutent
ecstasy
fête de la musique —
et ce moustique qui ne cesse
de siffler
fête de la musique —
un enfant sur la balançoire
à contretemps
le grand Mékong ~
les enfants
sur leur petit nuage
coup de vent —
s'envole en l'air
la culotte
dans mon café noir
flotte un nuage de lait —
orage estival
le papillon s'échappe
de mes mains
restent les couleurs
journée anti-drogue —
mon chaton en overdose
de son herbe à chat
il pleut
à tombeau ouvert
étendu dans ma baignoire
gaillet gratteron
le goût de mon café noir
si télescopant !
aube printanière —
dans les décombres scintille
une chélidoine
ciel ensoleillé —
au beau milieu des garrigues
l'éclat des glouglous
au cœur des étoiles
un fragment de Voie lactée —
le cornichon d'âne
Jeudi de l'Ascension —
l'accès à la tour-clocher
condamné
Chevauchée des Walkyries —
entre les notes
le vol des moustiques
Mardi Gras —
je me mets
à la diète
Mercredi des Cendres —
plus que d'habitude
je fume
soleil estival —
les terrasses sont fleuries
d'ombrelles à cocktail
enterrement —
dans le ciel gris
une colombe
champ de chanvre —
en overdose
de chants d'oiseaux
en guise de petit-déj
se régaler avec
un haïku
marché de la poésie —
ce gars au look du métalleux
est un poète
marché de la poésie —
sur le t-shirt d'une auteure
Rammstein Tour
craquent
comme les branches mortes
mes doigts
premier rendez-vous —
retenir son souffle
et rentrer son ventre
Stones au stade de France
en pleine grève des transports —
(I Can't Get No) Satisfaction
expatriation —
laisser derrière moi
l'autre moi
touffeur estivale —
à l'ombre d'un parasol
un ventre et deux pieds
chaleur estivale —
partager la plage
avec des punaises
le Jour le plus long
la journée
plus chaude
le Jour le plus long
et mon RER
encore plus lent
récital flamenco —
pointe le bout de son nez
le soleil
le Jour le plus long
mon journal
plus épais
elle adore
les œillets rouges
la nouvelle syndicaliste
les pleurs d'un bébé
chez ma vieille voisine —
crépuscule de printemps
transparent
le souffle de la brise de mer
ailes de libellule

transparent
the breath of the sea breeze
dragonfly wings
" peinture fraîche "
ne pouvoir s'empêcher
d'en toucher
lune rousse —
il apprend la mort de son amant
dans le journal
typhon au Vietnam —
elle se plaint
des maux de dents
photo noir et blanc —
mon père
plus jeune que moi
sur la vieille photo
la belle petite fille
est ma grand-mère
stuck in the tree
but still swinging
the blue kite
la brise de mer
fait tourner la tête
à mon cerf-volant
premières jonquilles —
la maternelle
repeinte à neuf
après l'avion
les turbulences
dans le métro
zone d'arrivée —
déjà là pour me saluer
les taxi-motos
Campo dei Fiori —
elle fait le marché
avec son bâton de rando
deux cygnes formant un cœur...
et moi
sans toi
concert à l'église —
parmi les auditeurs
quelques saints
concert à l'église —
au-dessus des clés de sol
les clés de voûte
concert à l'église —
face aux clés de Saint-Pierre
le la du premier violon
concert à l'église —
face à la baguette du chef d'orchestre
le Christ impassible
brouillard automnal —
ascension du Mont Fuji
grâce à WikiMapia
14 nouveaux secrétaires d'Etat —
le gouvernement resserré
prend du volume
40 ans —
encore quelques années avant de
m'acheter une Rolex
changement d'orientation —
mon collègue postule
à Pôle Emploi
vidéoprojecteur —
mes collègues européens
en ombre chinoise
retour de vacances —
retenir son souffle
au passage en douane
Saigon-Cholon —
bắt chó
làm bê thui
Cù Lao Phô —
sur la facade toute fraîche
pend une culotte
pagode de Châu-Thoi —
chien et humain
tous pieux
chaleur saigonaise —
ma serviette rafraîchissante
chauffante


se détache des pitons
et tombe sur mon Nikon
la bruine d'Ha-Long


brume sur la baie d'Ha-Long —
des bateaux de touristes
l'odeur de gasoil


pluie interminable —
scruter chaque caillou
de la baie d'Ha-Long


Quôc Tu Giám* —
y a-t-il mon homonyme
sur les dalles de pierre ?

(*) Université royale


lac de l'Epée restituée —
dans mon Nikon
l'ombre de la vieille tortue


Tràng-An —
au-delà des monts karstiques
le bruit des rames


pagode de Bai-Dinh —
à chaque pas
ses Bouddhas
vieux quartier de Hanoi —
un clochard ivre
rue Hàng Chai*

(*) bouteilles
vieux quartier de Hanoi —
faire le change de devises
rue Hàng Mã*

(*) papiers votifs
vieux quartier de Hanoi —
composer un haïku
rue Hàng Bút*

(*) pinceaux
chemin au bureau —
dans les relents de kérosène
parfum des magnolias
smog —
à ne plus savoir qu'en faire
ses mensonges sans vergogne
nuage de pollution
sur le Pont des Arts...
illusion ou réalité ?
piou-piou !
ma nouvelle
star
rien qu'une feuille
en cette fin d'hiver
— dernière chance
journée de la femme —
se prendre une cuite
aux " Mon Chéri "
journée de la femme —
le sandwich McDo
a meilleur goût
lune d'hiver —
la poupée gonflable
dégonflée
cours de langues —
prononcer à l'anglaise CIA
et à la française FBI
ensemble vers l'Orion
les Gémeaux
et moi
vendredi 13 —
ma candidature spontanée
pour un job en finance
devant le blockhaus
envie de mourir en héro —
giboulées de mars
sur l'affiche Paris-Plage
se pose
une mouette
toi sous moi
moi en toi
— nuit fauve
giboulées de mars —
à toute allure défile
le solo guitare
8h du matin...
me sert de réveil
la chasse d'eau du voisin
séjour en Pays de la Loire
en compagnie de
Lancelot du Lac
parc zoologique —
entre ombres et lumières
quelques zèbres
24 heures du Mans —
le lave-linge donne
le coup d'envoi
seul —
j'offre un thé blanc
à mon ombre
seul —
mon ombre boit
l'ombre de mon thé
autour d'un café
je revois mon ombre
— what else?
seul —
jouer à cache-cache
avec mon ombre
séminaire Iaïdo —
entre les mains du senseï
la danse du sabre
entraînement Iaïdo —
montre et cravate
au fond du sac
Taekwondo —
le disciple travaille tandis que
le maître transpire
Taekwondo —
le moral plus haut
que le yop-tchagui*

(*) coup de pied latéral
nuit de canicule —
la solitude
de mon ombre
actu de Noël :
opérations de Serval
ça sent le sapin
le chauffeur de bus
termine son jeu de course —
départ imminent
November Rain —
mon cœur de métalleux pleure
des larmes glaciales
La Guerre du Feu —
sur le mur d'à côté
un extincteur
Communication Breakdown —
que reste-t-il
de nos haïkus ?
Wacken Open Air —
sous les faisceaux de projecteurs
des chauves-souris
jour d'anniversaire —
sur le reste du gâteau
un cheveu blanc

birthday day —
on the remaining cake
a white hair
les vacances s'en vont...
seule reste sur ma peau
l'empreinte des baisers

holidays go away...
still remaining on my skin
the kiss mark
Schwarzwald —
au fond du ravin
ruines d'un château
vitre du train —
voir mes pensées
défiler

vitre du train —
défilent
mes pensées
le bleu de la mer
dans le rétroviseur —
fin des vacances
savourer
la femme à poil
dans mon saké
brouillard hivernal —
le tintement de la cloche
un peu plus perçant
tu as de beaux yeux...
lui dit-il
en matant sa poitrine
après la pluie
disparaît l'arc-en-ciel
dans le caméléon
les touristes nous prennent en photo
la tour Eiffel
et moi


au fond de la ruine
la poterne s'ouvre
sur le vide


une pierre se décroche du donjon...
le silence est-il
trop lourd ?


ruines du Haut-Ribeaupierre —
à travers le brouillard
la nostalgie du passé
ruines du Grand-Ribeaupierre —
dans mes chaussures
des petits cailloux
ruines du Haut-Ribeaupierre —
chercher un toit
pour m'abriter de l'orage


ruines de Saint-Ulrich —
à chaque pierre
son histoire
seul
au milieu des ruines
de la vie
cour de récré estivale —
les tournesols
jouent à cache-cache

sân chơi hè —
những đoá hướng dương
chơi trốn tìm
seul
devant mon carnet de haïku
et une pinte de bière
sur un brin d'herbe
la fourmi suit
le trait d'avion
aube printanière —
le chant d'oiseaux au-dessus
du bruit du périph'

campagne gersoise —
le chant des merles au-delà
du bruit des avions
vent d'automne —
de plus en plus chauve
du portefeuille
en pleine nuit
des invités indésirables
zzz... zzz...
autan blanc —
comme un cerf-volant
mon chagrin
il pique
à la manière d'un Falcon
ce faucon
14 juillet —
dans le bruit des feux d'artifice
l'odeur de pet
rue de Paradis —
un coup d'œil
vers le ciel
quais de Seine —
au milieu des bouquinistes
des feuilles d'automne
Paris by night —
dans tes yeux
illuminations
d'abord le chien
ensuite son maître
pisser contre l'arbre
seule une pensée
pour être auprès de toi —
jour de la Toussaint
cathédrale —
face au Christ en croix un pigeon
transpercé par un pic
cotonneux
nuages au crépuscule
la barbe à papa
mal du pays —
je croque
dans un nem
salon du livre —
sur les ouvrages de Proust
un recueil de haïkus
plateau de Gergovie —
le cerf-volant
prisonnier des branches
mêmes les pintes de bière
ne sauraient le noyer
mon chagrin
le marc de Gewurtz
emplit puis désemplit
ma solitude
le chien au même point
que la veille —
billet aller-retour
parc Georges-Brassens —
sur le banc un vieil homme
fume sa pipe
parc Georges-Brassens —
je me suis fait tout petit
devant son buste
fraîcheur estivale —
en écho sur Mozac
la 40e Symphonie
Orléans —
à l'ombre de Jeanne d'Arc
une femme et son chien

place de Jaude —
à l'ombre de Vercingétorix
un vieil homme à la canne
changement climatique —
n'a plus le même goût
la pizza 4 saisons
Saint-Emilion —
dans les caves
le poids des années
gelée d'hiver —
et cette tombe
encore chaude
elle m'emmène
au bord du fleuve
la canne à pêche

taking me
to the riverside
fishing rod
au milieu des Cévennes
cueillir
un cynorrhodon
Karakoram Highway —
désespérément mon ombre
chute dans l'abîme
Notre-Dame de Paris —
personne ne voit le SDF
qui tient la porte
réconciliation —
la Tristesse de Chopin
semble plus joyeuse
champ de lavande —
envie d'aller
aux toilettes
nuit sans lune —
les landes vides
broient du noir
de plus en plus
mes pas semblent lourds —
salon du vin
soleil d'hiver —
la pie illumine
le champ de neige
hiver tardif —
à chaque flocon sa dose
de perturbation
poussières de roche —
souvenir de la sortie
spéléologique
gouffre Mirolda —
au cri des chauves-souris
percer les ténèbres
China Beach sunset —
he's carrying within him
the blood memory
beyond the sunset
under the helicopters
a lady's silhouette
vêtu tout de blanc
coiffé du chapeau conique
gravir le Mont Fuji
le doigt égratigné
elle me parle
de la révolution
le cou en arrière
sautant d'étoile en étoile
moi en astronome
départ sous la pluie —
ce n'est qu'un au revoir
disent les essuie-glace
matin de printemps —
mon quartier embrumé de
poussières d'étoile
retrouvailles —
dans son regard
toujours autant d'étoiles
sur le stand
le grand silence
de ma guitare
cité interdite —
au fond du sac
la liqueur divine
Quang-Tri en été —
je porte en moi
le souffle du vent
piste rouge —
dans mes jambes
le poids des skis
ramasse-poussières
au fond du grenier
vieilles lettres d'amour

dust trap
at the bottom of attic stairs
old love letters
matin de vacances —
la fenêtre s'ouvre
sur un autre monde
dans tous les recoins
de la ville
des cerisiers en fleurs
elle dérape
sur une flaque d'huile —
souris dans le garage

slipping
on a patch of oil —
mouse in the garage
comme un air d'opéra
dans la cuisine —
Tournedos Rossini

like an opera aria
in the kitchen —
Tournedos Rossini
soirée repas —
dans la salle à manger
tout un monde à refaire

homecoming —
in the dining room
a world to rebuild
pause cigarette —
au-dessus du puy Pariou
un nuage rond
sortez
de ma chambre !
insomnie

get out
of my room!
insomnia


Tết Nguyên-Đán —
thưởng thức sự yên tĩnh
của lối xóm
visite à grand-mère —
chercher la complicité
avec son husky
après le repas
le plaisir de donner à
manger aux lézards
Phu Xuân - Nhà Bè —
la maison des ancêtres
n'est plus qu'un souvenir
xông dât Têt Quy-Ty —
rites et retrouvailles
autour d'un Bordeaux
Phu-My-Hung —
slalomer entre
4x4 et poussettes
Hôi hoa xuân Tao-Dàn —
sous une chaleur de plomb
humer les thés
Saigon Hô-Chi-Minh —
perfectionner l'art de
traverser la rue
duong hoa Nguyên-Huê —
mon sourire
flashé
Tu Câm Thành —
la performance du roi Minh-Mang
envie de son vin
Cố Đô Huế —
sau ba chén rượu muốn đi viếng
làng Kim-Long


cité interdite —
interdiction de monter
à Lâu Ngu-Phung


ca Huê trên sông Huong —
à l'entracte elle reprend
son jeu vidéo


thử uống rượu cần
trước thạch nhũ nhà rông —
Động Thiên-Đường


Phong Nha - Ke Bàng —
envie d'être
peintre


Phong Nha - Ke Bàng —
comme dans la peinture
ou plutôt l'inverse


rivière Son —
je trébuche
ploc! dans l'eau
Đức Mẹ La-Vang —
giải khát
bằng nước giếng thần
thị xã Quảng-Trị —
rằm tháng bảy
trong gió ngoại


mausolée du roi —
la touriste
se cure le nez
col des Nuages —
la blancheur
du tunnel
route du bord de mer —
les queues de poisson
à la vietnamienne
quai des statues —
la marche nordique
sur un vieux slow
au bord du fleuve Hàn
sentir le vent du changement
sur un air d'avant-guerre


câu sông Hàn by night...
les baisers des amoureux
illuminés

colle del Gianicolo —
les baisers des amoureux
étincelants


vieille ville de Hôi-An —
enfin seul entre
la barque et la rive


chùa câu Hôi-An —
regarder droit dans les yeux
de la vieille porte
challenge des 5 zéros —
de quoi rentabiliser
le voyage
sur le quai Bach-Dàng
il pisse dans le fleuve Hàn —
touffeur tropicale


montagnes des 5 éléments —
sur le trône du roi
perdu dans sa contemplation


montagnes des 5 éléments —
une pensée pour
les sucs d'Auvergne


montagnes de Marbres —
s'élever dans la grotte
pour atteindre le ciel


mont Bà-Nà —
s'évapore de son piédestal
le grand Bouddha


mont Bà-Nà —
le temps des quatre saisons
en une seule journée
départ imminent —
interminable est
la queue d'attente
4h du matin —
le chauffeur de taxi
moins réveillé que moi
dans le bleu du ciel
sentir le parfum
du chant de cigales
ton sourire en photo
le plus beau depuis
la Joconde
minuit sans lune —
j'en ai plein les yeux
le bruit du silence
dessus dessous
devant derrière
s'efface la pudeur
commençant en canon
moi en toi en cluster
terminant en unisson
rouge et noir
hommage à Stendhal
tes dessous
nuit de glace —
sentir les baisers à travers
la buée de lunettes
une étoile filante
à travers la Voie lactée
un cri s'échappe
après...
une odeur de fauve
au fond du lit
après...
à nouveau le silence
de la nuit
chutes de neige —
mon cœur brûle au rythme
des annulations de vols
douche à l'eau froide —
quelque chose en moi
se rétrécit
bretzels à la bière —
les schmutzi*
salés et amers

(*) schmutzi : bisous (Alsace)
cloître de l'abbaye —
au fil des pas
m'échapper du monde
seul sur la plage
contemplant le crépuscule
l'homme à la canne blanche
touffeur estivale —
fredonnent un chant de fado
les frelons asiat'
lucarne ouverte
le ciel semble
plus clément
fermeture de fenêtre —
complètement étouffé
le mistral
sa loge entrouverte
le concierge lit
" Le Nouvel Observateur "
tour Eiffel —
sur le t-shirt du touriste
I♥
NY
rythme de la pluie
sur les carreaux
m'endormir
Dogo station —
looking back to the past
in the Botchan's time
last autumn journey —
relaxing in the warm source
of Dogo onsen
mettant
mes boules Quiès
— séance de répétition
allongé dans l'herbe
je me promène
entre les nuages
mangeant une poutine
je me revois au Québec
mangeant une poutine
tarmac —
propulse dans mes narines
le kérosène



Symphonie du Nouveau Monde —
en guettant
la fin du monde

taverne —
mon chagrin
apaisé
nuit du réveillon —
les étoiles
plus brillantes
temps évanescent —
reste l'unique souvenir
de son regard blanc

evanescent time —
remains the only memory
of her white gaze
en overdose
de maquillage
la fillette
cachet kiwame —
mon senryû grivois
publié
ruines de Gräfenstein —
percer l'obscurité
avec la torche de portable
ruines de Gräfenstein —
un essaim de guêpes
à l’assaut du donjon
ruines de Falkenburg —
de rocher en rocher
au rythme de la pluie
Burg Lemberg —
me fait découvrir les lieux
le félin noir
tour du Kleinfrankreich —
shooter au Nikon
le Berwartstein
ruines de Lindelbrunn —
le soupir
du pan de mur
comme prévu
j'ai de la visite —
pluie sur la vitre
les étoiles
en plein jour —
champignons magiques
un par un
à chaque postérieur
son champignon
quartier Pigalle —
deux pigeons
en train de copuler
à la nuit tombée
inquiétant est
le silence
au fond de mon whisky
vivote le reste
de l'espoir
parvis Notre-Dame —
d'un geste brusque
envolée de pigeons
vitre du train —
elle sourit
à mon reflet
je la regarde
comme on contemple une toile
lune d'Halloween
une à une
tombent les feuilles mortes
quelqu'un me manque
bière brassée à l'eau de mer —
immense est
mon chagrin
zzz... zzz...
ce moustique que je croyais
avoir tué
jardin d'hôpital —
une petite fille chauve
joue à la princesse
toute nue
face au grand vent
Loreley
au fond des ruines
en quête d'aventure
le lézard et moi
par un coup de vent
démarre en trombe
la 2CV
nuit sans fin
toute comme
ma solitude
Notre-Dame de Paris —
traverse mes pensées
Quasimodo
solitude —
dans la neige fraîche
traces de mes pas
chaleur d'été —
je partage ma bière
avec des guêpes
soldes à Bienne —
toujours hors de portée
les Rolex
au-delà du clocher
qui tremble
souffle le vent du nord
à la belle étoile
me griffent et me mordent
le vent et le froid
au bout de la nuit
désespérément
mon ombre se cherche
retour au travail —
arrière-goût de kérosène
dans mon expresso
dîner en famille —
la discussion tourne court
autour d'un café
aube estivale —
le village s'éveille
au son des cloches à vache
thé ou café
avec ou sans sucre
— point de polémique
ruines de Tournoël —
s'entrouvre le vieux donjon
au temps des touristes
sur les chapiteaux
traces de polychromie —
gratter ses piqûres


ruines troglodytes —
jouer à cache-cache
avec mon ombre
dégustation de whisky —
merci à celle qui
a planté de l'orge
juste un coup d'œil
en bas à droite —
bulletin de paie
Taekwondo —
son coup de pied
frôle le soleil
banc du square —
pour le couple d'amoureux
une seule place suffit
rayon de soleil —
la photosynthèse
de mon humeur
rosée sur la branche —
le chant du violoncelle
effleure les étoiles
RER en grève —
rester zen
en lisant l'Huma
bruine matinale —
je me réfugie
en toi
touche par touche
ils parviennent à atteindre
la lune

touch by touch
they manage to reach
the moon
échec et mat —
de sa part rien qu'un
haussement d'épaules
nuit de canicule
la goutte de rosée
bouillante
rythme de la pluie
sur les carreaux
m'endormir
siffle une rafale
à travers la demi-lune —
porte du Bouguen
sauvagement
le chat noir griffe
le silence nocturne
nuit blanche —
le teint blafard
de la lune d'hiver
treillis
garde-à-vous
platanes
marché aux puces —
le portefeuille
au fond du sac
champs à perte de vue...
le crépuscule sème
ses dernières lueurs
vendredi 13 —
13 secondes top-chrono
pour les 6 numéros
toute cambrée
toute mouillée
rose engorgée de rosées
pont de mai —
pas de distribution de Metro
direction le kiosque

pont de l'Ascension —
pas de 20 Minutes gratuit
mais Le Parisien
abandonné sur la plage
un cadavre
de poupée
Alésia —
encore cette odeur
de sang
paisiblement
aux premières lueurs de l'aube
meurent les éphémères
just at seeing me
The Hound of the Baskervilles
shows his White Fang
étoiles filantes —
par la fenêtre
elle secoue les draps


Vung-Tàu au printemps —
parfum de frangipanier
suspendu aux vagues
toute la journée
pas un seul mail
juste des notifications d'absence
en m'apercevant
la Joconde
me lance un sourire

on seeing me
Mona Lisa
gives me a smile
bourrasque —
le strip-tease
de l'épouvantail

squall —
striptease
of the scarecrow
la Beauce —
se baigner dans l'océan
de blé
terrasse en hiver —
un expresso
en guise de soleil
touffeur d'été —
crash du moucheron
dans ma pinte
un gros nuage blanc
un gros nuage noir
vol de cigogne
un seul pont
entre le Vieux-Port et le Château d'If
— arc-en-ciel
mon quartier d'enfance —
à la place du cimetière
une maternelle

my natal neighbourhood —
in the place of the cemetery
a preschool
soirée électorale —
palier gauche la fête
palier droite la tête
jour des élections —
un papillon brave
les vents contraires
baeckeoffe
la mixture bœuf-porc-agneau
chaud bouillant
nuit d'été —
au-dessus des lampadaires
la Voie lactée

hot summer night —
above the street lights
the Milky Way
bouteille de bière recyclée
comme mon chagrin
à l'infini

my recycled beer bottle
just like my sorrow
forever
obsèques —
le corbillard s'engage
dans la rue Saint-Pierre
stand photos —
éblouissante la montre
du Père Noël
péniblement
le vieux facteur traîne
sa charge des événements
nuit sans lune —
le freinage d'urgence
embrase le bitume
persuadé que les ruines
sont nées avec lui
le lézard
au milieu des ruines
oh ! cette saveur amère
de la nostalgie
jour du premier mai —
s'accroche aux brins de muguet
le temps des manifs
jour de la Toussaint —
entre les branches
le reste d'un cerf-volant
boutique de fleurs —
flashé sur la vendeuse
au tatouage de papillon

flower shop —
focusing on the salesgirl
with a butterfly tattoo
jardin d'hôpital —
le pied à perfusion discute
avec le fauteuil roulant
lune de printemps
depuis que je l'ai connue
pas une seule ride
entre le braiement des ânes
et le bêlement des chèvres
insomnie
coucher de soleil —
un vieux couple le contemple
avec nostalgie


étang boueux —
les fleurs de lotus s'ouvrent
vers le ciel
massif du Dachstein —
fonce tout droit sur moi
l'avalanche
cathédrale de Salzbourg —
photographier
le carillon


massif du Dachstein —
au bruit de mes pas dans la neige
grondement d'un 4x4
me prenant pour une statue
le chiot
me pisse dessus
matin d'hiver —
le soleil se réfugie dans
mon œuf à la coque

winter morning —
the sun takes refuge in
my boiled egg

buổi sáng mùa đông —
mặt trời ẩn mình
trong quả trứng luộc


château de Beaufort —
au travers des pans d'enceinte
contempler l'histoire


étang d'automne —
le silence me laisse
à l'abandon
tax day lethargy —
the tramp outside my office
looks compassionate
urbanisation —
les vignobles laissent place
à une autoroute
rue du fer à cheval —
attaché au poteau
un vélo sans selle
climbing the mountain
in search of a small beach tube —
geocaching time
strike on May 1st —
my sunglasses turning back
towards a protest girl
pont des Arts —
sur les cadenas d'amour
se promène la lune
premier avril —
elle me refait
la même blague
semble si fébrile
la cuisson de mes poissons —
premier avril

April Fools —
fish cooking time
seems so febrile
moustique —
tous mes sens
en éveil
vent de la Toussaint
et cette feuille qui
s'accroche à sa branche
fin du Temps des Fleurs —
sous mon nez
l'accordéon et le gobelet
neige de mars —
un ami de plus
au cimetière
le printemps peint
les fleurs de cerisier et moi
mon haïku

spring painting
cherry blossoms and I
my haiku
Beau Danube Bleu —
la plume valse avec l'encre
le long du haïku
smog —
toute la ville
se volatilise
Schwarzwald
le silence des ruines
sombre
sardines en boîte
les relents de l'océan
serrés


ruines de l'Ortenbourg —
blanche est la couleur
de l'oubli
tombée de la nuit —
le chat part à la recherche
d'une partenaire
restriction budgétaire —
la liste des projets
s'allonge
toute la nuit
à me siffler dans les oreilles
zzz...
kỷ niệm xưa
giờ tan theo mây gió
hoa anh đào
Iaido seminar —
avec grâce le sabre tranche
le rayon de soleil
9e Taikaï Shinkage —
trébucher sur le seuil
de la demi-finale
dimanche de Toussaint —
me réfugier
dans le sommeil
Iaido seminar —
à mes genoux en compote
un pigeon boiteux


Scorpions adagio
escaladent
le rocher de Loreley
en plein sommeil
me lever pour
contempler la lune
[DRUMMONDVILLE]
Jusqu'AO bout de La Légende
-Je me souviens-


Schloss Neuschwanstein
encore plus sexy que
The Beauty Sleeping in the Wood
au large de l'océan
les éoliennes
pas très photogéniques
rame bondée —
la lutte contre
le réchauffement de la planète
vote des étrangers —
une colonie de pigeons
devant le Sénat
au petit matin
il m'a quitté
le moustique
la fille en minijupe partie
me reviennent
les esprits
en chemise de nuit
elle scrute l'horizon —
la lune s'éclipse
ruines silencieuses —
un corbeau croasse
pour contredire
rame du métro —
les visages familiers
des inconnus
journée de boulot —
invitation au voyage
par un spam
DragonForce
through the fire and flames
à couper le souffle
matin de printemps
trop froid pour la randonnée
trop chaud pour le ski
poteau électrique —
le chien aux aguets pendant que
son maître pisse
across the webland
in the middle of traffic
a dead pixel
lierre brodé
autour de l'épitaphe —
tombe centenaire

ivy embroidered
around the stone epitaph —
centenary grave
course à l'Elysée
tout le monde croit en sa chance
pourtant et pourtant
au milieu de la chaussée
un dragon magistral —
freinage d'urgence
tranquille aux toilettes
j'en profite pour polir
mon dernier haïku


brouillard matinal —
loin dans le ciel le soleil
comme une rosée
expresso —
le temps de
refaire le monde
Printemps de Bourges —
à tout va elle pianote
sur son portable

jazz festival —
how fast she strums
on her mobile phone
concert Black Metal —
sur les lignes à haute tension
corbeaux affamés

Black Metal concert —
on the highest voltage lines
old famished ravens
embaume
ma cuisine américaine
mon plat vietnamien
champ labouré —
le festin
des oiseaux
Idus Martiae –
le sang de César
tache mon haïku

Idus Martiae —
blood of Caesar
stains my haiku
à peine planté
il drague les oiseaux
l'épouvantail
arènes de Lutèce —
luttent
deux persans
Basho Buson Issa Shiki
mes coups de maître
mes coups de plagiat
matin de printemps —
envie de butiner
la fleur de son tatouage


donjon éventré
se souvient-il de ce qui
lui est arrivé ?
toute recouverte de lierres
la tombe
prend vie
soleil au zénith —
l'ombre de la pagode plane
sur la méditation
nuit d’Halloween —
m'être endormi sur un conte
des Mille et une nuits
Louvre —
les visiteurs ont l'air blasé
les momies aussi
dojang* —
dans la glace
mon reflet m'observe

(*) salle d'entrainement (Taekwondo)
dojang* —
plus de sueur
que de souplesse

(*) salle d'entrainement (Taekwondo)
" regrets éternels "
la pierre tombale
fendue
au fond du tiroir
un chéquier tout neuf
de l'ancienne banque
dans son box
la dame pipi lit
" Libération "
premier avril —
un coup d'œil à l'horoscope
des Poissons
a pair of underpants
over the tights
— Superman
buuuuuuut...!!
ma bière
en plein tsunami
le Jour le plus long —
seuls sur la plage
le goéland et moi
McDonald's —
commander un Big King XXL
avec un Coca Light

McDonald's —
choosing a Big King XXL
with a Coke Light


photo kamikazes —
m'interroger sur
le port du casque
Chemin des Dames —
le sang
des coquelicots
présidentielles de toutes parts
aller en Russie
aller aux Etats-Unis
le Temps des Fleurs
à toutes les sauces
à l'avant du train
à l'arrière du train
ainsi va la vie
moi je ne crois ni en Dieu
ni aux extraterrestres
la promesse
tenue —
premières neiges
rues de Saïgon —
meurt écrasée
mon ombre
touffeur printanière —
plonger dans l'étang
de Bashô
nuit sans lune —
au tirage du tarot
le dix-huitième arcane
vignobles d'Alsace —
après la montée
rouge comme un Bordeaux
40° à l'ombre
dans ma gourde
du Pastis 51
mes chaussures ramènent
la poussière des ruines
jusqu'à chez moi
toujours
parmi mes amis Facebook
mon ami décédé
couché sur un banc
le SDF lit
" Le Nouvel Economiste "
né un 29 février —
marre des blagues sur
les années bissextiles

born on February 29th —
fed up with jokes about
leap years
à cinq ans
le môme connaît " faire l'amour "
bruine printanière
le clocher
perce la lune —
nuit de givre
retour au pays —
que d'odeurs que de couleurs
ici au marché
sur les photos
la vie d'autrefois
en noir et blanc
nue —
elle m'a
tout donné
averses estivales —
plus flamboyants que jamais
les coquelicots
la brume se lève —
les ruines du château
se reconstituent
tombée de la nuit —
étoiles et lucioles
s'échangent en morse
Vosges du Nord —
j'avale des kilomètres
rien que pour les ruines
le chat et moi
on s'est déjà croisé
dans une vie antérieure
zombie Hamlet —
mort vivant ou vivant mort
telle est la question
dans le laurier-tin
une abeille
bourrée
tous les soirs
vient me tenir compagnie
le moustique
se prendre la tête
dans le RER en panne —
grisaille d'hiver
rue St-Denis —
beer drinking funnier than
sex shopping
Sofitel NYC —
de quoi meubler
les discussions
quelques pintes
pour la forme —
voler de ruines en ruines
alors qu'un moustique
se pose sur moi
mon portable vibre
5 - 7 - 5 = ?
What? Not -7 but 17 !
X = Haiku
devant la pagode
le moine brûle de l'encens —
poussières d'étoiles
cascade Saint-Nicolas —
tout est sous la neige
sauf les traces de pas
de son balcon
la voisine secoue sa couette —
le mistral se lève
retour de vacances —
troquer un parasol
contre deux parapluies

back from vacation —
swapping a summer sunshade
for two umbrellas
salle d'attente —
entre les pages du Paris Match
le silence
cours de dessin —
le modèle africain
en ombre chinoise
back from holiday —
at the customs control point
hoping and praying
le chien pisse au pied
de la statue de Pasteur
ah, s'il savait...
vacances aux tropiques —
je rentre avec un virus
exotique
dans mes mains
la lune bleue
à travers ton jeans
bidonville —
dans la puanteur des déchets
le parfum du barbecue
blue pool —
small leap for frogman
giant step for frogmankind
Carmen —
sur la rangée de devant
un spécimen
touffeur estivale —
envie de cueillir une fleur
sur sa robe
La Flûte Enchantée
s'achève dans
les sonneries de portable

The Magic Flute
ending in
cell phone ringtones



randonnée —
au bout des efforts
le sommet

trekking —
after efforts
the peak
après lavage
mon haïku rétrécit
en 4-6-4

after laundry
my haiku shrinks into
4-6-4 size
vent d'automne —
une envie de valser
avec les feuilles mortes
filling the kitchen
flaming onion volcano —
Teppanyaki art
si tendrement tombe
sur une tombe fraîche
la neige d'outre-tombe
après le footing
prendre la voiture
pour aller au McDo
crépuscule amer
sur tartine de marmelade —
haïku au réveil

taste of bitter sun
through the marmalade on toast —
haiku jam session
vent d'automne —
à l'assaut sur la muraille
ombres des herbes folles


dallage centenaire —
mon nouveau Nikon saisit
le reste du temps
le vent marin souffle
à l'ombre du parasol
parfum des vacances
cœurs sur les arbres —
a aussi gravé le sien
le pivert
chaleur estivale —
attiré par les formes
d'un pin parasol
dors sous les ponts
moi sans famille —
averses d'été
Noël —
les flocons de neige
pieux
parvis de la tour Eiffel —
ses miniatures
made in China
Piste des Daltons —
seul l'ombre de Rantanplan
sans le chien lui-même
passing train —
dogs bark
muffled away
Saint-Valentin —
sonder son cœur
avec ma queue
vieil aquarium —
jeu du chat et de la souris
avec les poissons
retour au pays —
tout a bien changé
même mes souvenirs

homecoming —
everything has changed
even my memories
Eruption —
alors que je le joue
il pleut des cordes


Giang-Diên Park —
face au pont comment ne pas penser
à Monet


Buu-Long Hô-Long-Ân —
me revient la douceur
de mon enfance
vague de froid —
au cimetière pas un seul
mort-vivant
bière en terrasse
la moiteur de l'été
mousseuse
à la recherche
du paradis perdu
dans ta culotte
l'ampoule
sous le pied
éclairant le chemin
crépuscule d'automne —
faire le chemin du rosaire
avec mon Nikon
embouchure —
les dents de la mer pointent
les crocs du fleuve
Niagara Falls
Canadian Icewine
à tomber par terre !
grève des transports —
l'enfant compte les pigeons
parmi les voyageurs


sirène de départ
dernier regard vers la rive
vagues dans les yeux


sommet du donjon —
seul face aux orages et
essaims de guêpes


une étoile au Guide Vert —
les ruines de Fleckenstein
rougissent


château de Neuschwanstein —
transperçons les nuages
les tours et moi


argenté
château de Neuschwanstein
le relent de ma bière


les grattes-ciels flirtent
avec les vaguelettes ~
je tiens la chandelle
sur cette photo
je
est un autre
jour de moisson —
sur l'épouvantail
un corbeau monte la garde
les abeilles
attirées par les fleurs
de sa robe
se lève au Japon
le soleil d'apocalypse —
11 Mars 2011

rising in Japan
the sun of apocalypse —
March 11, 2011
sur cet archipel
que de scènes désolées —
crépuscule d'hiver


France me voilà
au-delà de la neuvième vague ~
crépuscule d'automne


soleil couchant
silhouette de la tour Eiffel
magnétisée
boulevard de l'Hôpital —
me faire piquer
par une guêpe
rue Jeanne d'Arc —
un camion pizza
au feu de bois


nouvel an asiatique —
le lapin musical se met
au métal


nouvel an chinois —
le tigre se convertit
en chat


morning fog over the Sword Lake —
old man's shadow with a cane


descente du dragon —
du fond de sa barque
le pêcheur somnole
gare du Nord —
vont et viennent les trains
aussi les souris
sur son bras
le moustique que j'ai tué —
de qui est l'ADN ?
jour des morts —
au-delà des traces de pas
les échos de voix
supernova —
mon budget de projet
trop serré
tintement de la cloche
jusque dans les rêves
du cochet à vent
dans la meule de foin
un rayon de soleil
cherche son aiguille
elle contemple
la rosée sur sa toile
l'araignée
se lance à la poursuite
de la lune d'Halloween
la chauve-souris
sifflant dans mon oreille
le moustique
me déclare la guerre
lune cendrée —
toutes ces promesses
non tenues
lac de montagne
dans la touffeur estivale
je me noie


dawn on treetops —
in spiderweb
elixir of dewdrops
morning fog —
the Great Paris
a land of dream
au milieu du champ
un épouvantail
en décomposition


firecrackers' petals
on the crowded sidewalk —
New Year's arrival
<

in the whirl of din
lion dance performing —
New Year greetings
au soleil couchant
elle traverse seule la route
mon ombre
enterrement —
secret de famille
à jamais enseveli
back from trip —
want to change the decor
at home

retour de voyage —
envie de changer le décor
chez moi
Pigalle —
après le musée de l'érotisme
un détour au cimetière
au bord de la route
un cadavre
d'épouvantail
le tramway passe
sur deux voies —
chiens aux abois


groovy wine grapes
mellowing in the sunlight
lush purple shadow
de ruines en ruines
partir à la recherche
du temps perdu
siècle après siècle
le coq du clocher observe
les changements du village
fête de la musique —
dans la rue ma guitare
se sent draguée


les tours du 13e
contemplent la Tour Eiffel
dans le même ciel
au milieu du champ
joue avec les moineaux
l'épouvantail


Mr. Crowley solo —
the sky
turning stormy
pourchassant un papillon
je suis pourchassé par
un autre papillon


quartier asiatique —
au bout du rouleau
le printemps
envie de vacances —
faire du tourisme
dans mon quartier


ruines de Spesbourg —
à l'arrivée du marcheur
cri strident d'un aigle


au milieu des guimauves
se meurt le feu de camp —
crépuscule d'automne


du haut des falaises
le village médiéval
égrène le temps
un vieux couple
n'ayant plus rien à se dire
contemple la mer
fête du village —
part en croisade
mon fils chevalier


à l'ombre d'un nuage
entre les bottes de paille
silhouette du village
s'endormir à jamais
à l'ombre des cerisiers
traces d'un songe
les feux-follets
tournoyant autour de l'église —
sachets en plastique


Versailles en hiver —
la Dame blanche capture
le char d'Apollon
ô samouraï !
le cerisier sauvage
fleurit à nouveau

oh samurai!
the wild cherry tree
blooms again


s'éteint peu à peu
au crépuscule d'automne
la cité cathare
vallée de la Mort —
les vastes dunes de sable
se baignent au soleil
plage d'Arcachon —
mégots et canettes cherchent
femme de ménage


hurricane
at the edge of time
ruins remain
đêm giao thừa
trong ánh pháo hoa
ly rượu cạn
fermeture des portes —
au milieu des volées de mains
pigeons impassibles


Power Metal Live!
chevelure aux quatre vents
parce qu'il le vaut bien


premier jour de l'an —
déjà riche comme Crésus
au Monopoly
matin pluvieux —
entre mes mains
la chaleur du journal
ruines troglodytes —
mes cheveux
en stalagmite
soir du réveillon —
emplit toute la maison
l'odeur du saumon
calanque —
le chant des cigales surplombe
le brouhaha des baigneurs



l'ombre de l'abbaye
incrustée dans le crépuscule —
ciel en martyr



monastery shade
encrusted in the twilight —
martyrdom sky



braise de soleil —
sur le pic de sa légende
le château s'éveille



embers of the sun —
on its legend's peak
the castle wakes up
pluie sur le vélux —
l'origamiste froisse
sa feuille de papier


nuit de givre —
une vieille barque
en fossile
papillon voletant de fleurs en fleurs
son ombre
danse sur les montagnes

butterfly flitting from flower to flower
its shadow
dancing across the mountains
saints de glace —
les avions de ligne
tricotent le ciel

Ice Saints —
airliners
knitting the sky


tempête en mer —
jeu de va-et-vient
du destin
brume sur la montagne —
un randonneur cherche
sa compagne


champ de neige —
du blanc partout
sauf la pie

champ de neige —
ciel et terre à l'unisson
sauf l'ombre de la pie
bruit de tir —
l'oiseau rejoint le paradis
terrestre
ciel pré-orageux —
le cerf-volant interpelle
des buses et corbeaux

pre-stormy night sky —
the red kite is challenging
buzzards and ravens
errance dans la neige
mur de blanc               blanc de silence
émerveillement
brume matinale —
le Printemps de Vivaldi
dans toute la rame
le Rhin en effervescence —
la complainte
de la Loreley
bruine printanière —
sous son t-shirt le bourgeon
de ses tétons


belvédère — le château
à portée de regard
de mon Nikon


bourrasque —
les gémissements
des ruines
comptoir d'accueil —
dans la cadence des trains
l'hôtesse somnole
Forêt-Noire —
une araignée pratique
l'accrobranche
Minschterkäs —
la fraîcheur
des graines de carvi
radio infotrafic —
la voiture entre
dans un tunnel
everything's alright
when I hold you by my side...
my lovely guitar
sounds of yesteryear
still being part of my life...
classical guitar


wonderful top gear
rocking me like a hurricane
my killer guitar


not Hendrix nor Blackmore
but my Malmsteen signature...
let my solo roar


Dean MAB Armorflame...
together we burn our lives
for passion in fire


E-Gen DragonForce
making shred making metal
my greatest weapon
verglas d'été —
la voiture patine
sur le trottoir
courant d'air
autour des fenêtres
de Windows


la neige a englouti
tout Paris
sauf les plaques d'égout
un coup d'éclair fend
la ligne de l'horizon
— coupe au katana
derrière les nuages
lutte désespérément
le soleil
comment résout-elle
la quadrature du cercle ?
je prends la tangente
un froid de canard —
spätzles au confit
de canard
autour du barbecue
la guêpe et moi nous disputons
le bout de viande
journée contre la peine de mort —
elle porte un pendentif
de tête de mort
cadavre du havane
sur ses cendres incandescentes
— goût de transgression
cendrier en cristal —
s'éteint de sa belle mort
l'instant cigarette


havane en main
dans les volutes du divin
s'égarent ses yeux


matin de Noël —
grosse prime de vacances
par la Bonne Paye


L'Art du Haïku —
un présent à tendance
écologique
soleil rasant —
se rouvrent les plaies
du vieux donjon
enfin dans l'étable
en culotte de velours
le petit Jésus


Betta Splendens —
tant de beauté et de hargne
juste pour des paris
test de mémoire —
chercher à se rappeler
le prénom d'Alzheimer
seul sur le banc
le bouquet de roses
attend encore
jour du baptême —
sur la nappe toute neuve
une goutte de vin
à chaudes larmes
en épluchant des oignons —
banquet du mariage

in floods of tears
while peeling onions —
the wedding banquet


au milieu des flots
émerge une forteresse
— plaisir des touristes


sur son éperon
le château déploie les vignes
— ascension d'ivresse
né au siècle dernier
à vingt-sept ans
je me sens centenaire
calligraphie —
pour une autre police
changer de main


ruines de Heidelberg —
depuis le chemin des philosophes
envie d'être peintre
jarret de porc
sur lit de choucroute
quel érotisme !
couinement du train
le paysage à travers la vitre
insipide
Paris au mois d'août
plus de touristes
que de parisiens


après des bières fraîches
prendre le frais
le long de la rivière Liffey

after some cold beers
taking a breath of cool air
along Liffey River
bas-fonds de l'étang —
la carcasse de vélo
n'est pas à sa place
fientes de pigeons —
claires sur voitures foncées
foncées sur voitures claires


brouillard matinal —
marchant dans les feuilles mortes
je me sens moins seul


en bleu de Chartres
la Vierge Marie
pose sur fond rouge
ils tricotent
et détricotent le parc
les joggeurs


le saut du Doubs —
attentifs ensemble
mon ombre et moi
Piazza San Marco —
je demande mon chemin
aux pigeons
landing on his feet
like a cat
the tiger
allongé dans l'herbe
je regarde les joggeuses
tourner autour de moi


perfection in chaos
à travers dix-sept syllabes
a big bang haïku


du nombre d'or
à la naissance de Vénus
— divines proportions
à mon ombre
je dédie
mon haïku
mer agitée —
sur le phare la lune
met le point
mountain pick —
wish to catch
the clouds
mon quotidien
fragmenté
en haïkus
composer un haïku
je le soustraite
à mon clavier


écran bleu de mort —
quel crime
ai-je commis ?


crépuscule de neige —
j'ai le cafard
mais pas de blatte


sur la mer d'argent
un astre rouge à huit branches —
Paris Ile-de-France
mes chaussures glissent
le sur rocher —
cri d'un corbeau
Iaïdo —
à travers la lame se reflète
l'âme guerrièr


trancher l'ego —
encore faut-il savoir
couper (tout) court


et souffle le vent
sur l'île paradisiaque
de mon fond d'écran


tunnel de métro —
pans de mur couverts de tags
un futur Lascaux ?
des chauves-souris
venues tout droit de
la lune d'Halloween
l'araignée
au bout de son fil —
j'escalade les ruines
en quête de rêve
elle suit
les nuages
au zoo de Vincennes
une troupe de zèbres
codes à barres


reflets du soleil
au parfum de roses et d'épices
Gewurztraminer
exhumées
par un vent d'acier
les feuilles mortes
à la Saint-Nicolas
elle descend du grenier
le petit Jésus


ouragan en mer —
le kaléidoscope
du peintre
château de Versailles —
Louis XIV s'embrase
au soleil couchant
envol d'un avion
de papier —
premier rêve

paper aircraft
flying —
first dream


belvédère —
engloutis sous les flots
les ruines et mon Nikon
" Vers l'infini et au-delà ! "
scande mon fils —
jour de la Toussaint
grenier —
dans ces boîtes les choses que
je ne dois pas savoir


tombée de la nuit —
accrochée entre les branches
lune d'Halloween

under a black sky
surrounded by dead tree branches
full Halloween Moon
en tête à tête
avec la femme nue
de la fontaine
en guise de goûter
un gâteau financier —
place de la Bourse


sifflent les rafales
sur la crête du donjon
légende en éveil
échappé
le ballon éclipse
le soleil


sous la voie lactée
M.T. Pham promène
la lune
soirée entre amis —
essayer d'adoucir
le regard du pitbull


tout innocemment
la dame de fer dévoile
ses splendides jambes

in all innocence
the iron lady reveals
her splendid legs
place de la Concorde
où jadis tombaient les têtes
noire de touristes
quartier latin en mai —
sous les pavés est-ce toujours
la plage
à bout de souffle
je réalise
l'ampleur du parcours
s'excite sur moi
devant derrière et vice-versa
la guêpe


sous la fine bruine
ah, comme c'est effrayant
ce château en ruine


bastions éventrés —
les herbes folles engloutissent
le cours de l'histoire
reprise du trafic —
sur la vitre du train
les sous-bois sautillent
pleine lune —
sur la bouche de métro
sa jupe se soulève
sân chùa —
the very old mickey-mouse plant
brille de mille soleils
vignobles gelés —
sur la bande de Gaza
à feu et à sang


tombée du jour —
la cascade
plus pétrifiante


traverser le pont —
trébuche dans la cascade
mon ombre
vieux tubes —
dans le souffle du vinyle
un passé de gloire
trèfle à quatre feuilles —
j'écris mon haïku
sur quatre
lignes


ruines de Staufen —
parmi les coquelicots
mégots et canettes


le vent d'acier frappe
le long des vieilles murailles
souvenirs de sang
haletant
après l'escalade
gros nuage blanc


rocher Loreley —
dans l'écho de la goth rave
le chant de la nixe


nue sur la falaise
au bord du Rhin déchaîné
pauvre Loreley !


aux pentes escarpées
grimpe le vert de la vigne
quel enivrement !
pétanque —
en attendant son tour
il se les gratte
journée de l'alphabétisation —
j'apprends le langage
de ton corps


ruines brumeuses
sur la palette de mon Nikon
aquarelle d'automne


au milieu des ruines
nez à nez avec
un Saint-Bernard
jour du premier mai —
plus de monde à la foire
que dans les manifs
Paris La Défense —
gravitent autour de moi
les gratte-ciels
premier mai —
pas de muguet
mais la mycose
nuit de canicule —
insomniaques
ma guitare et moi
au lézard des ruines
je sers
un peu de bière
vieil étang —
mon reflet
me nargue
let it roll
guitar on the rocks
here i go!
far sea —
floating on clouds
fisherboat


éclats du Big Xèo —
les fruits de mer ont marché
sur la demi-lune


abbaye —
gisants vivants en silence
priants aussi la lune
pleine lune —
sur les ruines luisent
les yeux d'un rapace
fête du Têt —
le dragon laisse apparaître
ses griffes Nike


cigogne —
sur le rebord de la fenêtre
que d'aspartame


walking in the shade
through the barrier of leaves
looking at the blue sky
perché sur un arbre
l'enfant compte les corbeaux
dans la cours
poussières de la Voie lactée
dans mes mains
les lucioles


ascension du château —
face à face avec
un faucon
du sexe et rien que du sexe —
grenouilles au printemps
où est le budget ?
où sont les ressources ?
gros serpent de mer !


château d'Azay-le-Rideau —
plus accessible que jamais
son reflet
sur la chaîne des Puys
mes souliers lassés
rebroussent chemin
dans la foule
je n'ai les yeux que pour toi —
trèfle à quatre feuilles
rame du RER —
les passagers seuls
sur leur portable
Les Quatre Saisons —
après le concert
la pizza
La Walkyrie —
au bout du champ
la vache qui rit


ruines de Jumièges —
sur chaque pierre
pèse le silence


elle transperce
le crépuscule écarlate
l'Aiguille d'Etretat


craquements des ruines —
le temps des chevaliers
ressuscité
bình minh lên
xua tan bóng đêm dài
kiếp phù du
lá vàng rơi
vùi mình trong tuyết lạnh
mùa thu chết
brouillard matinal —
du Puy de Dôme
juste le bout de la pointe
discrètement
le croissant de lune
me sourit
école le mercredi —
le regard sombre
de mon fils
Paris by night —
le phare de la tour Eiffel
balaie les étoiles
les yeux qui piquent
après une nuit blanche —
poussières d'étoiles
ruines venteuses —
tout droit sur moi
un pavé du donjon
happy hour —
on my Guinness
four-leaf clover
la cascade marque
la fin du GR mais pas
sur mon GPS
vieille église —
par un vitrail brisé
entre un pigeon
nouveau packaging —
ouverture facile
fermeture difficile
nue endormie
me tournant le dos
la pleine lune
au milieu des écueils
gît un château de sable
aïe, la marée monte !


nunchaku —
entre les deux branches
la tête branlante
ruines du Falkenstein —
en contemplation devant
des tags de 1870
lever de soleil —
les pleurs d'un nouveau-né
abasourdissants
ginkgo en automne —
voguer
sur la marée d'or


déclin du soleil
sur le clocher du village
cigogne à l'affût
Versailles en hiver —
ligoté dans une bâche
Louis XIV
une étoile filante
trop vite pour un vœu
tout juste pour un wow!
l'avion
sur le point d'atterrir
semble immobile
poursuit son chemin
le train
que j'ai quitté
escaliers de Montréal —
en pleine contemplation
de la lune
chaleur estivale —
hypnotisé par le sourire
de la pastèque
le pont suspendu
pas à pas les randonneurs
marchent sur les cimes
" terrain privé "
au pied des arbres
mouchoirs usagés
feuilles d'automne —
la brise siffle
en ronde macabre
chaumière —
étalée sur la paille
la moitié d'un moineau
nuit de givre —
dans mon sac de couchage
un feu de cheminée
" entrée interdite "
sur la poignée de la porte
des traces de doigts
contemplant seule
le crépuscule d'automne
mon ombre
dans le verre à vin
un fond
de sirop de fraises
rayon de soleil —
scintille
le silence des ruines
square de la Paix —
à mon bras levé
une volée de pigeons
salut à trois doigts
dans un geste du désespoir
Ctrl-Alt-Suppr
dans les chaussons
de son père
le môme grandit

in the shoes
of his father
the kid grows up
à quatre pattes
le bambin
explore le monde
blond
intensément blond
le silence des ruines
la mer
encore plus bleue
dans son regard
jour de la Toussaint —
feuilleter un livre
sur la réincarnation

All Saints' Day —
flipping through a book
about reincarnation
tissent le crépuscule
au gré des vents de mer
les mouettes
pont d'Avignon —
mes pas sur des générations
de traces de pas
soleil couchant —
les oranges
encore plus oranges
jardin d'hôpital —
un vélo d'enfant
rouillé

hospital garden —
a kids' bike
rusty
musiciens de rue —
j'écoute les passants
écouter leur chanson
matin automnal —
contempler la Forêt-Noire
dans une rosée
à vouloir trop écrire
des haïkus — mes guitares
prennent de la poussière
jour de printemps —
le trèfle à quatre feuilles
sur un Alfa Romeo

spring day —
the four-leaf clover
on an Alfa Romeo
Les Champs-Elysées —
dans le brouhaha ambiant
chant de rossignols


vagues d'océan
se mêlant se démêlant
écume du néant
journée de lutte contre la pauvreté —
le même SDF
sur le même banc
au cœur des Vosges
il tourne la tête aux guêpes
mon parfum Kenzo
retour au bureau —
emporté par une rafale
de messages
silence —
écouter le chant
des bulles de champagne
lèche-vitrine —
le reflet du sourire
de la vendeuse
télescope géant —
la nébuleuse
à peine perceptible


qu'il est majestueux
depuis les gradins d'en face
château de Chambord
gió thu rào rạc thổi
lá xào xạc rơi trên mặt hồ
những dãu lặng đơn côi
I'd like to be a dove
only if the world could exist
without war
ánh trăng mờ cô độc
lung linh huyền ảo một kiếp phận
nghe cá đớp mồi... giật!
chime's echoes piercing the dull sky —
proud rooster
walking home in the downpour —
escape dream
après l'orgasme
il supprime
l'historique de navigation
still singin'
in the rain
jusqu'au beau temps
vendredi 13 —
au milieu des herbes folles
un trèfle à quatre feuilles
autumn leaves —
still swinging
after death
après l'amour
il rentre
chez lui
journée de la femme —
apprendre à être
autonome
crépuscule marin —
la barque s'éloigne
dans ses yeux sombres
quai de gare —
deux corps s'enlacent
puis se quittent
il garde le sourire
même s'il crève de froid
le bonhomme de neige
brouillard hivernal —
perdu dans la jungle
d'Internet
averse d'automne —
savourer chaque gorgée
de son whisky
ferme à l'abandon —
les folles herbes à l'extérieur
comme à l'intérieur


giông tố
xuống dốc núi
lạc lối
le chat en chaleur
répond à un miaulement ~
moi à un message privé
reflets d'émeraude
aux essences d'algues marines
Ardbeg 10 Years Old
grève des transports —
en rayon au kiosque de gare
La Galère Noire
mer d’Orient —
une vue de carte postale mais
quel relent d'algues
vendredi 13 —
je marche dans une crotte
du pied gauche
une journée de rando —
le château en ruine
efface le temps
coucher du soleil —
le sentier des remparts
plein de coquelicots


glissent mes doigts
le long de ses hanches...
un air de guitare
aussitôt après l'amour
se quittent
les chats énamourés
le chat abandonné
a trouvé une nouvelle maîtresse
mais pas moi
fête foraine —
la joie des enfants sent
la barbe à papa

fairground —
children's joy smells
candy floss
nettoyage de guitare —
impossible d'ôter
les rayures du temps
vendredi 13 —
je prends le métro
sans ticket
touffeur estivale —
dans l'hôtel climatisé
cigales en faïence
ao nhà
ếch đớp bộp
lặng yên
dưới đáy giếng
con ếch ngồi làm thơ
tiếng mưa thu
my katana whistles
into the cold winter wind
— snowflakes are falling
metal guitar sound
tearing the quiet winter night
— just a haiku scream
chaumière en hiver
magie de la fée Grenouille
bruit des Louis d'or
Vieux-Marais —
pas de plongeon de grenouille
ni de ploc de l'eau


hop, au lit douillet
grenouille en prince charmant
écho d'un baiser
à l'arrière du bar
le vieux patron fait la plonge
bruit de la vaisselle
loin du vieil étang
on a bouffé la grenouille
gros trou dans la caisse
Talisker —
volcano smoke ring
up my nose
summer rain —
song of cicadas
stifled away
semaine de la francophonie —
le serveur chinois me parle
en vietnamien


pure mignardise
dans l'effluve de dinosaure
— œufs de 100 ans
panne de messagerie —
le portable vibre
plus que d'habitude
sur la tombe
de Luis Mariano
un rossignol
pluie sur la vitre —
elle pianote
sur son clavier


le seigneur de guerre
s'ancre dans sa réflexion —
racine bambou

Warlord rooted
in his strategy —
bamboo root
pleine lune de printemps —
M.T. Pham songe à
son augmentation
sport urbain —
sauter par-dessus
les tourniquets de métro
repas de Toussaint —
dans la cocotte en terre
un lapin étendu
vendredi 13 —
sur les pavés
un penny
sous la lune d'Halloween
plus vivant que jamais
l'arbre mort
dans les cheveux de mon père
est-ce la neige
ou le poids du temps
son gobelet vide
le SDF s'installe devant
la Caisse d'Epargne
jardin de grand-mère —
dans l'effluve du durian
mes premières nausées
journée des donneurs de sang —
encore plus nombreux
les moustiques

World Blood Donor Day —
even more
mosquitoes
délice de s'allonger
à l'ombre du cerisier en fleurs
bière en main
défragmentation PC —
aucune envie de
ranger mon bureau
journée de prévention routière —
elle laisse entrevoir
son string fluo
le sentier
que nous parcourions jadis
envahi d'herbes folles
matin de premier mai —
réveillé par
le bruit d'une perceuse
ruelle sombre —
me souhaite la bienvenue
le pitbull


va, tout s'en va
vanitas vanitatum
omnia vanitas
Saint-Paul de Vence —
à chaque boule de pétanque
son verre de Pastis
à la marée basse
déteint le soleil couchant
sur les coquillages
dans le lagon bleu
les vacanciers tout bronzés —
cuvette WC
un gros insecte
crashé sur mon pare-brise
était-il assuré ?
hop, diplôme en poche
adieu Lille bonjour Paris
viv' mon premier job !
insomnie —
le tic-tac de l'horloge
racle la nuit
briquet ou allumette
à petit feu se consume
ma cigarette
vendredi 13 —
le ginkgo biloba lâche
ses écus d'or
à la même heure
comme les autres jours
le bruit de chasse d'eau
averses estivales —
il cherche aussi à s'abriter
l'épouvantail
craquent sous mes pas
les escargots —
moiteur estivale
parc Monceau —
une joggeuse s'arrête
pour me demander du feu
hippodrome —
mater la jeune fille
à la queue de cheval


retour de la pêche —
après la sardinade
la sieste au soleil
sur la porte du frigo
la liste de courses
en quête de motivation
week-end d'intégration —
prendre mon bain de minuit
dans les éclats de lune


surgit en pleine ville
un navire de verre
C.C. Euralille


Vieille Bourse de Lille —
dans la poussière des livres
les joueurs d'échecs
vitre du train —
larmes et sourires
se superposent
twinkling in the dark
alone but not lonely
me as a star!
saule pleureur
à compatir au chagrin
du vieil étang
arrivé seul au mont Mézenc
je repars avec
un essaim de taons


colonnes de gloire
au bord du champ de bataille
— tournoi de xiangqi


matin de givre —
un double expresso avec
le croissant de lune
aux feux d'artifice
partent en fumée les impôts
— minute de silence
champagne
taste of snow
sparkling


experts Taekwondo
se faisant du cinéma
— explosion en vol
go green
no paper no waste
haiku on computer
11 novembre —
l'ombre du poilu
sans la canne
à chaque saison
ses charmes et
ses haïkus
crépuscule d'automne
mon haïku
écorché vif
après une nuit blanche
les idées noires
plus claires
Metallica en concert
au stade de France
Nothing Else Matters
île flottante —
je savoure
mes vacances


aux vagues des toits
impassible est le crayon
LCL Part-Dieu
coucher de soleil —
sur les pavés le vélo
étire son ombre
Saint-Valentin —
faire des haïkus
ou faire l'amour ?

Valentine's Day —
making haiku
or making love?


nuit d'été —
la Lyre berce
l'Aigle et le Cygne


s'engouffrent les vents
dans les gorges de montagne
sort d'incantation
hoàng hôn xuống
trên cao nguyên lộng gió
tiếng chó hoang
ánh trăng vàng
bên bờ suối lặng lẽ
hương sầu riêng


incendies du Var —
autant en emporte le vent
sans la belle O'Hara
lune d'hiver —
le vieil homme hésitant
devant un peep-show
buuuuut!
ma télé
vibre
un ver dans son bec
le merle s'envole vers
un dépôt-vente
flaque de marée —
se tortille une méduse
dans le bleu du ciel
l'œuf couvé
je l'ai gobé
avec le mal du pays
it's all mine
but much used by others:
Minh-Triêt Pham


la tour Eiffel !
n'en ferait qu'une bouchée
chimère du ciel
après l'amour
la gloire et la beauté
une vie
étoile filante
à la recherche
d'un vœu
salon du jardinage —
deux vendeuses discutent
épilation
course à pied —
franchit la ligne d'arrivée avant moi
mon ombre
turbulence —
ma première nuit
en l'air



Puiser l'inspiration
dans le sang du crépuscule
Haïku meurtrier



Drawing inspiration
in the blood of twilight
Murder haiku
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